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Gabrielle Carayon

HALF A SIXPENCE au Noël Coward Theatre: simplement irrésistible!

Half a Sixpence 2016 a tiré sa révérence faisant place à une année 2017 qui commence sur les chapeaux de roues avec son lot de nouvelles parfois peu réjouissantes. Ne sous-estimons donc pas le pouvoir bénéfique d’un spectacle musical pour retrouver le sourire ! S’il y a bien une comédie musicale qui pourra nous redonner du baume au cœur, ce sera Half a Sixpence jouée actuellement au Noël Coward Theatre.

Avec sa nouvelle version de la comédie musicale, Cameron Mackintosh dépoussière la première production mise en scène à Londres en 1963 et nous offre un délicieux classique anglais qui ravira tous les publics. L’histoire, basée sur le roman semi autobiographique de H.G Wells, relate l’ascension sociale d’Arthur Kipps, orphelin employé comme assistant dans une draperie. A la suite d’un héritage inattendu, il se retrouve propulsé dans la haute société où il tente de se faire une place avant de réaliser que le bonheur ne l’y attend peut être pas …

Quelques notes de banjo, des mélodies simples, entrainantes et un héro on ne peu plus charmant, voilà sans doute la recette du succès d’Half a Sixpence.

A l’image du roman, l’histoire se déroule dans le Kent, au début du 20ème siècle, et est ponctuée de nombreuses références, un brin cliché, qui font le charme de la culture anglaise. De l’ambiance légendaire des pubs anglais à la très chic garden party en passant par l’inévitable conversation sur la pluie et le beau temps, tout y est ! Les superbes décors s’animent au rythme frénétique des chorégraphies originales de d’Andrew Wright. Le chorégraphe excelle particulièrement sur l’exaltant numéro « Flash, Bang, Wallop ». Les fins connaisseurs du musical original remarqueront que ce numéro a été déplacé à la fin du second acte. Cameron Mackintosh s’en explique en affirmant que ce bel exemple de musique, délibérément optimiste, avait logiquement sa place à la fin du show. Ce n’est d’ailleurs pas la seule modification apportée par le producteur.

Honorer et protéger le propre style d’Heneker tout en enrichissant le show

Dans ce revival, les personnages gagnent en substance et en empathie. Les deux jeunes femmes qui s’éprennent du jeune Arthur, Ann, son amie d’enfance et Helen, demoiselle mondaine, se voient attribuer une personnalité plus affirmée et un plus grand nombre de numéros musicaux. Quant aux personnages secondaires, chacun a un rôle à jouer et se voit confier quelques lignes de l’histoire.

Les chansons participent également davantage a faire avancer l’intrigue. Les partitions originales d’ Heneker sont ici nourries et enrichies par les fantastiques arrangements de Stiles et Drewe, en témoignent les titres « Half a sixpence », « If the rain’s got to fall » ou encore « Flash, Bang, Wallop » Enfin, comment ne pas mentionner Charlie Stemp. Il est parfait dans le rôle d’Arthur Kipps et l’on peut à juste titre ajouter qu’une grande partie du succès du show repose sur son incroyable prestation. Le jeune acteur se révèle sur scène et se hisse au rang des talents confirmés du West End. Il est accompagné sur scène de l’épatant Ian Bartholomew dans le rôle de Chitterlow et des charmantes Devon-Elise Johnson, Ann, et Emma Williams dans le rôle d’Helen. Toutes deux apportent des notes de douceurs et d’émotions nécessaires tout au long du show. Malgré une histoire et une trame narrative peut être un petit peu trop convenues à notre goût, Half A Sixpence est une belle réussite. Une de ces comédies musicales qui nous transportent sur un petit nuage !

Au Noël Coward Theatre, St Martin's Ln, London WC2N 4AU, Londres
Chorégraphies d’Andrew Wright, nouvelles musiques et paroles de Georges Stiles et Anthony Drewe, musiques originales de David Heneker.
Avec Charlie Stemp, Devon-Elise Johnson, Emma Williams, Vivien Parry, Jane How, Gerard Carey et Ian Bartholomew

Half a Sixpence